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THE NEW SHADOW – Chapitre I : Les enfants de Melkor
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Ouverture de TNS
Après des mois de travail archarné, nous sommes très heureux de pouvoir (enfin) vous accueillir en Terre du Milieu !

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les informations complémentaires

MAIS INDISPENSABLES !

Pouvant paraîtres longs et (pour certains) superflue, les éléments se trouvant dans Grand livre des informations complémentaires demeure un incontournable pour tout aventurier qui souhaite comprendre où il met les pieds. Vous y trouverez tous les détails sur les us et coutumes du Quatrième Âge de la Terre du Milieu, véritable complément au contexte à ne pas négliger. En constante évolution, cet ouvrage s’enrichi au fil des questions des visiteurs et n’est donc pas exhaustif. Pour le reste qui n’apparaitrait pas dans les pages qui suivent, rappelez-vous que l’époque à laquelle vous vivez est proche du haut moyen-âge d’une autre contrée appelée Europe.

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la vie quotidienne

VIVRE AU QUATRIÈME ÂGE DE NOTRE MONDE

Si quelques familles riches et nobles profitent sans partage des joies de la luxure et de la vie de château, tous les habitants de la Terre du Milieu n’ont pas cette chance-là. Environ 95% de la population, paysanne, forme la base de la société et de l’activité économique. En effet, si les marchands et commerçants animent le cœur des villages, bourgades et villes, ce sont bien les agriculteurs et éleveurs qui œuvrent au quotidien pour nourrir les nombreuses bouches des Royaumes auxquels ils appartiennent. La vie au Quatrième Âge est donc pénible, synonyme de dure labeur et d’un travail qui semble ne jamais s’arrêter. Entièrement organisé autour du travail de la terre, le quotidien des paysans se reflète jusque dans l’architecture et l’urbanisme, la frontière entre campagne et ville étant très faible. Ainsi la vie agricole épouse le rythme des saisons, tandis que celle des villes suit la commercialisation des denrées produites, favorisant le contact entre les individus, la diffusion des connaissances techniques et intellectuelles.

Que ce soit dans les grandes citées de Minas Tirith, Edoras ou Dale tout comme dans les petits bourgs comme Bree, l’insécurité est quotidienne. Si le risque ne vient pas des animaux et bêtes sauvages, il se cache dans les sombres allées, coupe-gorges ou routes sinueuses : kidnappings, attaques, vol à la tire ou viol sont monnaie courante. Malheureusement plus vulnérables, les enfants sont généralement les premiers visés par ces agressions, et ce, malgré les terribles sanctions - beaucoup plus sévères que pour tout autre délit - qui planent sur les criminels, qui sont alors torturés devant la foule, décapités ou parfois même enterrés vivants. La justice est rendue publique afin de dissuader tout acte illégal, incivique ou allant contre l’ordre moral. En bref, la vie quotidienne de la majeure partie de la population est dure et impitoyable pour les faibles.

hygiène

Bien qu’importante aux yeux de tous, l’hygiène occupe trop souvent une place secondaire dans le quotidien des habitants de la Terre du Milieu. Pour les plus pauvres, elle se résume souvent à l’alimentation, quand pour les plus aisés, elle va jusqu’au choix d’un parfum doux et voluptueux.

ALIMENTATION

La bouillie et le pain constituent le cœur de l’alimentation des paysans, souvent accompagné de légumes. Les aliments n'ont en effet pas toute la même valeur sociale pour les habitants du Quatrième Âge : il est de coutume de laisser les produits issus de la terre aux pauvres, et de réserver le gibier aux fortunés. Cette coutume va jusqu’à hiérarchiser les aliments selon leur plus ou moins grande proximité avec le ciel, les plus nobles étant les volatiles ou les fruits, et les moins désirables les racines ou autres produits poussant sous la terre.

MALADIES

Il n’est pas étonnant que la majeure partie de la population soit mal nourrie, avec de nombreuses carences alimentaires. C’est également ce qui explique le taux de mortalité infantile particulièrement élevé et la facilité avec laquelle se propagent les maladies telles que la peste, vérole, choléra… Les nombreuses guerres ne facilitent en rien le travail des apothicaires, qui doivent sans cesse veiller à ce que les infections des blessés ne se propagent pas dans les populations d’arrière-front. Si la blessure ne tue ces pauvres bougres, c’est probablement les saignées, sangsues, amputations ratées ou mauvaises cicatrisations dues aux cataplasmes qui les achèvera. Les potentiels survivant estropiés ou défigurés, s’ils ne peuvent pas réintégrer l’armée, finiront au mieux mercenaires ou paysans, et au pire, mendiants. De toute la Terre du Milieu, les hospices de la Maison Elanoer sont les plus réputés, où l’on dit trouver les soigneurs capables de guérir tous les maux.

SANTE PUBLIQUE

L’hygiène se caractérise également par les méthodes d’assainissement mis en place dans certaines villes. Les plus récentes ou rénovées comme Annúminas, Poros, Nouvelle-Esgaroth ou Athesgar bénéficient ainsi d’un système de latrines et d’évacuation des eaux usées. Dans les autres villes, les citadins n'hésitent pas à jeter leurs eaux usées par la fenêtre et à laisser leurs ordures dans la rue, en faisant des égouts à ciel ouvert et se déversant dans les rivières où l'on puise l'eau potable. Si l’insalubrité est le quotidien de nombreux habitants des villes, les campagnards bénéficient quant à elles d’un environnement leur permettant d’échapper à ce genre de désagréments. Bien qu’encrassés par leur travail, les paysans peuvent ainsi se baigner dans des rivières, mares ou lacs. En ville, on retrouve un système de bains ouverts à tous, bien que trop onéreux pour être accessibles aux paysans. Théoriquement établissements de détente et de soins pour le corps, les bains offrent en réalité toutes sortes de plaisirs, les joies de la chair s'y mêlant à celles de la baignade. Très appréciés par les populations, ces bains sont également l’occasion de se rencontrer, d’échanger sur la politique… ou de comploter contre d’autres seigneurs.

éducation

Tout comme pour l’hygiène, l’éducation est avant tout une question de statut social. Les plus riches peuvent ainsi s’offrir les services d’un précepteur qui se chargera de l’enseignement des enfants. Lecture, arithmétique, rhétorique, histoire et linguistique sont autant de disciplines au programme, auxquelles on ajoute la conduite en société, la politesse, la musique ou la poésie. Si les garçons sont également éduqués à l’art de la guerre et la politique, les filles sont quant à elles formées à la danse, le chant, la broderie ou le fait d'être élégantes. Le jour de leurs 17 ans, jeunes garçons et filles deviennent adultes, aptes à se marier et à enfanter.

N’ayant pas les moyens de payer un précepteur, les paysans n’ont d’autre choix que d’assurer eux-mêmes l’éducation de leurs enfants, expliquant par ailleurs le haut taux d’analphabétisme en Terre du Milieu. L’éducation se résume aux bases de la politesse et surtout, à l’apprentissage d’un métier. Si garçons et filles sont traités à la même enseigne, il n’en demeure pas moins que les jeunes hommes sont souvent préférés à leurs sœurs pour toutes les tâches jugées trop éprouvantes ou difficiles. Les demoiselles apprennent alors avec leur mère à être de bonnes épouses, à cuisiner, coudre et s’occuper du foyer. Si certaines familles sont entièrement dévouées à l’éducation de leurs enfants – espérant ainsi les voir s’élever – d’autres y voient un fardeau, préférant délaisser leurs enfants, voire parfois les abandonner.

ordre social et mariage

La société du Quatrième Âge est régie par le statut social de ses habitants, tel un système de castes totalement imperméables. Chacun reste entre soi, et il est très rare qu’un paysan côtoie un noble pour d’autres raisons que les affaires. Ces fréquentations, qu’elles soient de nature professionnelles, amicales ou intimes sont très mal vues, pouvant attirer déshonneur et moqueries sur les familles qui tenteraient de briser l’ordre social naturel. Ceux voulant sortir du rang qui est le leur sont sévèrement punis, pouvant aller jusqu’à l’humiliation publique ou le retrait de leurs terres. Ainsi, les habitants de la Terre du Milieu sont éduqués dès l’enfance à reproduire le même schéma, héritant du métier de leurs pères. Il serait donc faux d’imaginer que les héritiers d’un seigneur ont le choix du métier qu’ils occuperont : le premier sera formé à la succession de son père, tandis que les autres deviendrons chevaliers et serviront à nouer des alliances avec d’autres nobles via le mariage. La sexualité est avant tout une histoire d’alliances, de reproduction et de préservation du sang.

MARIAGE

Le mariage est une transaction, perçu comme un moyen de s’élever dans la société ou renforcer les intérêts de sa famille. Quand un paysan cherchera à marier ses héritiers à un fermier mieux placé que lui, un seigneur essaiera d’unir sa descendance à celle d’un prince. Il est donc fréquent que des époux ne se soient jamais rencontrés avant leur mariage officiel, et qu’aucun sentiment ne vienne alimenter leur union. Ainsi, on dit que nombreux sont les couples à se détester, puis s’aimer le jour où leur premier enfant voit le jour. En théorie, seuls les rois ont autorité pour marier deux époux. En vérité, face à l’étendue des royaumes de la Terre du Milieu et à la quantité des habitants qui se marient chaque année, cette responsabilité a été reléguée aux seigneurs locaux d’une province ou d’une région. Sobres et sans grande cérémonies, ils sont surtout l’occasion d’officialiser une union par la signature d’un contrat.

PURETE DU SANG

Si le nom d’une famille perdure par le sexe masculin, il en est de même pour le sang appartenant à sa lignée : un Gondorien donnera naissance à des Gondoriens, un Rohirrim à des Rohirrim etc. La pureté du sang est donc un enjeu majeur pour certaines familles, leur permettant d’assurer un lignage noble du premier au dernier héritier. C’est ce qui explique que les naissances hors mariage soient très mal vues et que les enfants bâtards ne passent généralement pas leur premier anniversaire. Ils sont souvent abandonnés, délaissés ou même vendus comme du bétail. Bien qu’illégaux, les mariages incestueux ou grossesses entre membres d’une même famille sont également répandus dans certaines familles. S’ils venaient à être découverts au grand jour, ces couples seraient sévèrement punis : ainsi, il est de coutume de couper les cheveux des femmes et d’exposer les hommes aux yeux de tous, trainés nus dans la boue derrière des chevaux.

SEXUALITé

Au-delà de l’acte de reproduction, la sexualité est omniprésente dans la société du Quatrième Âge. Probablement très liée à la culture encore centrée sur la guerre, elle est un moyen pour les hommes de prouver leur virilité et pour les femmes de démontrer leur beauté. Si les relations extraconjugales sont peu recommandées et mal perçues, elles demeurent fréquentes malgré la honte qu’elles apportent sur les infidèles notoires. Bien que certains hommes imposent à leurs épouses la fidélité en leur faisant porter des ceintures de chasteté, la majeure partie des couples vivent leur sexualité en toute confiance. L’homosexualité est encore très souvent assimilée à un acte de déviance. Si elle n’est pas officiellement interdite, elle reste quelque chose de mal accepté et réservée aux prostituées ou goujats. D’ailleurs, nombreux sont les chevaliers homosexuels à avoir été retrouvés battus à mort pour avoir été découverts au grand jour…

divertissements

Il existe de nombreux sports et activités physique, bien que les grands divertissements soient essentiellement considérés comme des occasions de s’entrainer à la guerre. Centrés sur la démonstration de la virilité, de la force, de l’honneur et du courage, ils sont pour la plupart autant ouverts aux hommes qu’aux femmes, bien que ces dernières ne soient en réalité qu’un faible nombre à concourir. Pour une grande partie de la population, ces moments de fête servent avant tout à se procurer de la nourriture et à oublier le rude quotidien qui est le leur. En outre, c’est dès l’enfance que l’on apprend aux jeunes hommes à lutter, tirer à l’arc et manier l’épée. Les loisirs évoluent au fil de l’âge, devant toujours plus violents et plaçant la stratégie au cœur de la réussite. La chasse et les joutes constituent donc naturellement les distractions préférées des rois et des nobles.

LOISIRS

La chasse au grand gibier tels que l’ours, le chevreuil, le cerf ou le renard est un privilège réservé aux gentilshommes, tandis que le petit gibier (lièvre, volatiles…) est laissé au reste de la population. De son côté la pêche, où la ruse est maître, est méprisée et considérée comme un loisir de pauvre. Ces derniers s’amusent donc avec des distractions jugées moins distinguées comme les combats de coqs ou combats de rue, qui, en l’absence de règles, finissent souvent en bagarres générales. Outre ces loisirs, il est de coutume pour les hommes de jouer à des jeux de stratégie tels que les échecs ou les dames tandis que leurs épousent se distraient en écoutant de la musique, en jouant aux cartes ou lors de soirées de lectures à voix haute. Les pauvres s’occupent en jouant aux osselets, dés et autres jeux de hasards.

TOURNOIS

Bien que ces distractions constituent le cœur des divertissements du quotidien, ce sont surtout les grands tournois et notamment les joutes qui attirent le plus de foule et sont les plus attendues. Ils sont l’occasion de grands événements pouvant durer une quinzaine de jours. Si seuls les chevaliers sont autorisés à concourir, tous s’y retrouvent pour admirer les plus grands héros de la Terre du Milieu s’affronter, reconstituer les plus grandes batailles de l’histoire et prouver leur valeur. En effet, adulés, les vainqueurs de joutes sont considérés comme seuls capables d'exercer le pouvoir, expliquant par ailleurs l’importance de ces jeux pour les familles nobles. C’est également un moment important pour les jeunes nobles ou chevaliers, accompagnant leur passage de l’enfance à l’âge adulte. En outre, il est de coutume d’organiser des tournois lors de mariage nobles et bien évidement royaux. En dehors de ces événements, se tiennent tous les quatre ans les jeux célébrant la fin de la Guerre de l’Anneau : sont invités les chevaliers issus des plus illustres familles du Royaume Réunifié, du Royaume du Val et du Rohan. Particulièrement exceptionnels, ils rassemblent des disciplines variées comme la course de char, le combat à l’épée, la lutte…

FOIRES ET FÊTES

Bien évidement, en dehors des tournois locaux ou inter-royaume, les foires sont aussi source de divertissement. La plus célèbre, celle des Cerfs-Volants, est organisée une fois par ans sur la place centrale de Dale et est l’occasion pour les marchands et citoyens de la Terre du Milieu de se croiser au milieu des étales, d’échanger des produits précieux et parfois illégaux. Partout, les citadins se réjouissent à l’arrivée des foires car, non seulement le commerce bat son plein, mais elles sont également accompagnées de distractions apportées par des troubadours, jongleurs, marionnettistes, lanceurs de couteaux, marchands de rêves, bardes et autres acrobates. Le plus simple des spectacles réunit ainsi toujours de grandes foules, surtout s’il concerne des combats d’animaux ou défis comme le rodéo. Le reste de l’année est rythmé par des fêtes suivant le cycle des saisons : le printemps est marqué par le passage de la saison sombre à la saison claire avec la tenue de grandes chasses et banquets, l’été avec l’organisation de la fête du blé, de la semence et de la fécondité, l’automne par la fête des récoltes durant laquelle on brule les mauvaises pousses, et enfin, l’hiver avec la célébration de la royauté et la fête des fous durant laquelle les paysans sont autorisés à se moquer de leurs maîtres lors de grands carnavals.

la place des femmes

Bien qu’évoluant dans une société patriarcale très strictes, les femmes de la Terre du Milieu sont loin d’être considérées comme un unique objet de désir. Cela s’explique de deux façons : la première due à l’image d’illustres guerrières ayant participé à la Guerre de l’Anneau, la seconde, à la lente évolution des mentalités au Quatrième Âge. Ainsi, si le rôle entre hommes et femmes est encore aujourd’hui défini selon leurs sexes, il n’en demeure pas moins que le sexe féminin jouit de nombreuses libertés. Tout comme leurs frères ou pères, les femmes commencent donc très tôt à se rendre utile en apprenant les arts ménagers et le travail agricole. Leur éducation va cependant jusqu’à suivre les préceptes et traditions de sa famille et connaître les lois de la morale. En ce sens, elle est l'âme de sa maisonnée, dont son mari n'est que le bras ; puisqu’en transmettant son savoir à ses enfants, elle contribue à pérenniser l’héritage familial. La jeune fille devenue femme, est également protectrice de l'honneur de sa famille : elle peut ainsi demander le divorce si elle estime que son mari infidèle ternit son image, est autorisée à demander représailles contre quelqu’un lui ayant fait du tort, et même représenter son époux dans des affaires politiques en son absence. Le mariage, bien que peu souvent choisi, leur apporte ainsi le respect de ses semblables ainsi qu’une place de choix dans la société.

NOBLESSE

Les femmes nobles tiennent également une place importante, étant elles-mêmes responsables du personnel domestique, des garde-mangers et de la juste utilisation des provisions ou denrées alimentaires. Cependant, bien qu’égaux devant la loi, hommes et femmes ne sont cependant pas considérés sur le même pied d’égalité en ce qui concerne l’héritage. En effet, si un homme possède dès sa naissance tous les droits sur ce que son père peut lui léguer, la femme demeure placée sous l’autorité de ses parents ou mari. Ainsi, la transmission de bien se fait avant tout par le sexe masculin, et en dernier ressort, par le féminin.

FEMMES ET GUERRES

Loin d’être totalement soumises à la gent masculine, les femmes sont aussi très tôt entraînées à se défendre. En effet, si elles sont souvent reléguées à des tâches à l’arrière-front, elles n’en demeurent pas moins protectrices de leur foyer, enfants et richesses. En cas d’attaques, elles doivent donc être capables de garder la porte de leurs maisons, bien que le plus grand déshonneur pour un homme soit de blesser une femme. Si peu de femmes occupent aujourd’hui des fonctions élevées dans la garde royale ou la chevalerie, elles n’en sont pour autant pas exclues. Cela est particulièrement vrai au Rohan ainsi qu’en Arnor.

esclavage

L’esclavage, c’est-à-dire le droit de propriété d’un individu sur un autre, est interdit dès le début du Quatrième Âge. Seul le servage est encore pratiqué, permettant à un paysan de vivre et de travailler sur une terre appartenant à un seigneur ou à un noble en échange de sa protection. Ainsi, le serf se doit de remettre une partie de la récolte à son seigneur, payer des taxes, participer gratuitement à des corvées, labours, réparation, creusement de puits… Théoriquement libres de quitter le domaine, ils sont souvent liés d’une génération à l’autre en paiement de dettes ou par simple loyauté envers un noble particulièrement apprécié. Les serfs héritent ainsi du travail de leurs parents, ne pouvant être vendus comme des animaux. De même, les serfs sont tout à fait autorisés à revendre la partie de leur production ne revannant pas à leur seigneur sur le marché ou à des commerçants et se marier sans son accord.


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les croyances et traditions

NULLE BIBLE EN TERRE DU MILIEU

Si nous définissons la religion comme l’adhésion à une doctrine sacrée, la vénération d’une entité supérieure et de l’existence d’une vie après la mort, alors nous pouvons dire qu’il n’y a aucune religion réelle en Terre du Milieu. Seules quelques traces d’une véritable adoration d’Eru datant des premiers âges ont été retrouvées - notamment à Dunhart - mais n’ont pas perdurées. De même, l’histoire des Ainur et Maiar est un concept autant abstrait que méconnu pour les gens du Quatrième Âge, d’autant plus que leurs derniers représentants ne se sont jamais présentés comme tels et sont morts, disparus ou repartis pour des rivages lointains. La mythologie basée sur la création du monde - Arda - par Eru n’est donc pas au centre des croyances de la Terre du Milieu, et encore moins la dévotion à un quelconque panthéon divin.

la voix sacrée du roi

Si aucune institution religieuse ne dicte un code de bonne conduite à ses fidèles en réponse à une volonté divine, il n’en demeure pas moins que les Hommes de la Terre du Milieu ont conféré à une personne le pouvoir de les guider, de les juger, de les exiler ou pardonner, lui offrant ainsi une certaine forme de sainteté. Ainsi, la notion de « religieux » est attribuée au Roi par son peuple grâce à des exploits, mythes, superstitions… En témoigne par exemple la malédiction des parjures par Isildur ou la croyance selon laquelle les mains du Roi pourraient guérir un malade.

Le Roi - quel que soit son peuple - est donc autant garant de la bonne conduite de son royaume, du respect des traditions ancestrales et des anciens, que de l’application de la loi. En bref, le peuple élève le Roi à un rang supérieur aux autres, ce qui justifie la soumission de la majorité à sa parole. Les grandes fêtes organisées lors des mariages royaux et autres combats d’anniversaire sont autant d’évènements attendus par le peuple et considérés par les Hommes comme des cérémonies aux aspects « religieux ».

le culte des anciens

Méditer sur les exploits d’un chevalier, que ce soit sur sa tombe ou en admirant un de ses objets personnel est une pratique particulièrement répandue. Les nombreuses cryptes du Gondor et de l’Arnor accueillent ainsi chevaliers et nobles venus s’inspirer de la vie de leurs ancêtres lorsqu’ils doivent prendre des décisions importantes ou préparer une bataille. Partout en Terre du Milieu s’élèvent donc des monuments funéraires et sépulcres où sont inhumés ceux s’étant distingués par leurs exploits, aux côtés de leurs biens les plus précieux. Par exemple, les rois d’Arnor sont enterrés à Annúminas avec Elendil, son fondateur et premier Roi. À Minas Tirith se trouvent les tombes de tous les Intendants ayant régné sur le royaume du Gondor, gardés par des soldats et uniquement accessibles à la cour…

LES FUNÉRAILLES

Alors que les Hommes du Gondor et de l’Arnor ont pour coutume de placer le corps des défunts dans des tombes - parfois ornées des accomplissements du mort ou sculptées de son buste - les Rohirrim eux, ont tendance à bâtir des tertres - sur lesquelles la fleur du souvenir éternel, la symbelmynë, semble se plaire - et à y enterrer directement les morts. Les parents et compagnons les plus proches jettent alors eux-mêmes la terre sur sa dépouille jusqu’à ce qu’elle soit recouverte. Le tombeau fermé, l’éloge du défunt est faite s’il y a quelque chose de remarquable doit être dit sur le défunt, le mensonge pouvant selon les superstitions, réveiller le mort. Ainsi, les funérailles de paysans sont souvent bien plus courtes que celles des seigneurs…

HONORER LA MÉMOIRE DES ANCÊTRES

Il appartient aux rois et seigneurs, plus largement aux familles - et notamment aux femmes - d’entretenir la mémoire de leurs ancêtres. Seuls eux sont autorisés à organiser des fêtes en l’honneur du disparu, généralement le jour de sa mort : les banquets, récits de bardes et retrouvailles entre frères d’armes sont au cœur de ces commémorations, pouvant parfois durer de nombreux jours. Du fait de son lien avec la connaissance des générations précédentes et de la généalogie, le culte des anciens est souvent bien plus présent au sein des cercles royaux et nobles que paysans. La mémoire est gardée par les plus âgés, conservée dans des ouvrages ou, pour les héros les plus célèbres, contée par les troubadours.

le culte de morgoth

Si le panthéon des Ainur et Maiar ne signifie plus rien pour les gens d’aujourd’hui, le culte de Morgoth, lui, semble renaître de ses cendres par la bouche des Appelés. Remontant au Deuxième  ge, il est instauré par le roi Ar-Pharazôn, connu pour son ambition débordante et son orgueil défiant toute raison. Désireux de conquérir la Terre du Milieu toute entière, il accosta sur les rivages d’Umbar avec une flotte si gigantesque que les serviteurs de Sauron en furent apeurés. À cette époque appelé Seigneur des Hommes, Sauron ne tarda pas à plier le genou devant son rival et fut emprisonné comme trophée de guerre. Très vite, Ar-Pharazôn fût séduit par ses charmes, flatteries soigneuses, mensonges et demi-vérités, passant peu à peu de l’otage au conseiller.

Ainsi, le roi tomba sous l’emprise de Sauron qui le convainquit se s’abandonner aux volontés du Donneur de Liberté - c’est-à-dire de Morgoth - en échange de sa puissance et de l’immortalité : « Les ténèbres seules sont adorables, et le Donneur de Liberté, Seigneur de Tout, Véritable Roi, peut encore faire des cadeaux à ceux qui le servent, afin que l'augmentation de leur puissance ne trouve pas de fin ».

Déclarés impurs et traîtres, roi et seigneurs furent exécutés, les peuples libres soumis à la gloire du Nom, convertis de force ou sacrifiés sur l’autel de Morgoth. C’est ainsi qu’en peu de temps, Ar-Pharazôn et Sauron parvinrent à imposer le culte et à s'asseoir sur le trône de la Terre du Milieu. Un grand temple fut construit pour accueillir les adorateurs de Morgoth à l’occasion de rituels et sacrifices humains présidés par le Grand Prêtre de Morgoth, Sauron. Le culte de Morgoth s’essouffla à la mort d’Ar-Pharazôn, et ses derniers partisans ou adorateurs à la chute de Sauron lors de la Bataille de la Dernière Alliance.


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l’évasion de morgoth et ses incidences

LES CONTES ET LÉGENDES INACHEVÉES

L’évasion de Morgoth, bien que passée inaperçue aux yeux de tous, elle demeure une réalité qui empêcherait de nombreux habitants de la Terre du Milieu de s’endormir s’ils en avaient conscience. Car Morgoth – aussi appelé Melkor – est aujourd’hui plus déterminé que jamais à retrouver sa force et ses pouvoirs d’antan. D’ailleurs, depuis, de nombreux troubles naturels ont été constatés, allant de la simple tempête à la rencontre inattendue d’animaux enragés. La légende de l’emprisonnement de Morgoth et des Silmarils n’est donc pas à prendre à la légère puisqu’elle explique le climat actuel qui règne en Terre du Milieu ainsi que tous les événements qui s’ensuivent.

la légende des silmarils

A l’origine créés par un elfe du nom de Fëanor au début du Premier Âge – aussi connu pour avoir façonné les palantíri – les Silmarils étaient trois joyaux d’une brillance sans pareil. On dit qu’ils avaient l'apparence du cristal mais étaient plus dur que le diamant, et que nulle force ne pouvait les briser ni même les ternir. Ils étaient si beaux et resplendissants que même les Valar – divinités aujourd’hui oubliées – les admiraient. L’une d’elle – Varda – craignant que de telles pierres n’attirent les convoitises de nombreux ennemis, les bénit et les sanctifia, les protégeant afin que nul être impur ne puisse les toucher sans être blessé. Selon la légende, même le Père de Tout, Eru Ilúvatar, se serait émerveillé de voir une telle création naître de la main de ses enfants et, devant tant de magnificence, aurait enfermé dans les gemmes une partie de son pouvoir divin, la Flamme Éternelle, souffle créateur de vie. Dès qu’il les vit, Morgoth convoita les précieux Silmarils ainsi que le pouvoir qu’ils renfermaient. Aussi, il ne tarda pas à s’en emparer, en sertissant sa couronne malgré la brûlure qu’ils lui infligeaient. Fou de rage, Fëanor se lança à leur recherche avec ses fils et ainsi débuta la Guerre des Joyaux.

Les années qui suivirent furent essentiellement marquées par une lutte incessante entre les elfes et Morgoth pour récupérer les Silmarils. Les gemmes passèrent entre de nombreuses mains, avant que l’une d’elle n’arrive dans celles d’un marin appelé Eärendil. Très vite, il se démarqua de ses autres propriétaires en attirant l’attention des Valar. Aussi, lorsque Morgoth fut définitivement vaincu et banni, jeté les pieds coupés en dehors des Cercles du Monde, Eärendil fut envoyé sillonner l’espace à bord de son navire – le Vingilot – un Silmaril au front, afin de défendre la prison céleste du noir ennemi. De son bateau volant, le marin protégea ainsi les Portes de la Nuit pendant des milliers d'années, ne devenant plus qu'une légende – et une brillante étoile – au yeux des peuples de la Terre du Milieu.

Les deux autres Silmarils disparurent durant la guerre : l'un en mer, jeté dans les abîmes d'une eau noire et agitée ; et l'autre, dans une crevasse s'enfonçant dans le cœur de la terre. Nul ne les chercha plus jamais tant ils avaient apporté la tristesse et la désolation à leurs propriétaires, et ce, malgré leur pouvoir.

l’évasion de morgoth

Eärendil mort, Morogth pu ainsi s’emparer du Silmaril et s’échapper de sa prison où il demeurait, privé de ses pouvoirs. Si la disparition de l’étoile du marin dans le ciel fut la manifestation majeure de cette tragédie, son évasion provoqua également de nombreux troubles sur la Terre du Milieu, que les humains peinent encore à percevoir. En effet, outre Morgoth, les Portes de la Nuit gardaient loin des Hommes et de l’univers quantités de maléfices crées par le Seigneur des Ténèbres.

CLIMAT

Depuis l’évasion de Morgoth, le cycle des saisons et leur influence sur le climat semblent totalement perturbés, connaissant des longueurs et des fréquences très variables. Ainsi, les hivers, printemps, été et automnes peuvent durer de très longs mois, chevauchant le cycle naturel et donnant parfois l’impression de ne pas avoir connu de transition. De même, il semble que le climat des régions soit fortement accentué en fonction de la saison : la baie glaciale de Forochel en Arnor et les Montagnes Blanches deviennent impraticables en hiver, tandis que les autres régions ne souffrent "que" d’interminables chutes de neige. En été, le Harad se transforme en terres de feu pendant que le Rhûn s’assèche lentement. De même, les mers intérieures, rivières et eaux se sont agitées, sortant fréquemment de leur lit sous l’influence de vent violents.

ANIMAUX

Ils n’échappent pas à la règle. Déchainés et enragés, ours, lynx, wargs, aurochs, cerfs et même sangliers s’attaquent de plus en plus à des voyageurs égarés, dont les corps lacérés terrifient les soldats les plus aguerris. De même, certains loups aperçus semblaient bien plus grands que leurs semblables, à l’image des araignées géantes qui pullulent dans certains bois… Les animaux sont également de plus en plus agités, rendant le dressage particulièrement difficile, surtout lorsqu’il s’agit des puissants mûmakils et nobles mearas.

MALADIES

La dernière manifestation de l’évasion de Morgoth concerne la corruption de la chair. En effet, de nombreuses personnes ont été déclarées dans un état inquiétant de folie, fiévreuses, au teint cadavérique... En outre, il paraîtrait que d’autres infections aient vu le jour, comme en témoignent les hommes ayant été retrouvés dans un état second de sauvagerie, à l’instinct prédateur similaire à celui du loup. D’autres auraient bu leur propre sang pour étancher leur soif insatiable. Par ailleurs, les maladies se font de plus en plus fréquentes et violentes, avec la réapparition de la peste par exemple.


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